INTRODUCTION

I. OU EN EST-ON AUJOURD'HUI
Quelques dates
Législation
Opinions et sondages

II. DU COTE DE LA SCIENCE
Plusieurs types de clonage
Différentes techniques de clonage
Une technique mal maîtrisée

III. DU COTE DE L'ETHIQUE
Pourquoi cloner ?
Arguments contre le clonage
Contre-arguments

CONCLUSION

ANNEXES
Lexique
Sources et liens

LE CLONAGE REPRODUCTIF HUMAIN : LIMITE ETHIQUE OU SCIENTIFIQUE ?  

LES ARGUMENTS CONTRE LE CLONAGE   


    Si l’on arrivait à s’affranchir des barrières scientifiques au clonage humain et donc à donner naissance à des clones humains viables,  il se poserait de toute façon de nombreux problèmes d’ordre éthique.

STATUT SOCIAL   


    Le clonage reproductif humain remet en cause les notions-même de famille, d’hérédité, de paternité/maternité, de reproduction sexuée etc.
En effet,  un clone ne pourrait être considéré ni comme le fils, ni comme le frère de ce donneur, ni comme le donneur lui-même. Cela mènerait à un véritable bouleversement de la hiérarchie familiale.
Afin de ne pas engendrer une classe de sous-homme pour les clones, il serait aussi nécessaire de mettre en place un véritable statut de « cloné », d'un point de vue juridique, pour leur créer une place dans la société.

DERIVES   


    Le clonage pourrait être utilisé de façon abusive, à des fins immorales. En effet, il pourrait servir à mettre en œuvre une volonté d'améliorer l'espèce humaine : l’eugénisme. On pourrait cloner des personnes particulièrement intelligentes ou ayant de grandes capacités physiques, dans le but de créer une certaine élite, ou bien faire « revivre » des prix Nobels ou des personnalités par exemple.

RELIGION   


   La plupart des principales religions condamnent le clonage humain, et seuls le bouddhisme et le judaïsme paraissent l’accepter (voir tableau des religions partie 1). Pour les autres, le fait de donner naissance à un être humain sur mesure, en sachant à quoi il va ressembler est perçu par beaucoup de croyants comme une tentative de se substituer à Dieu. De plus, chaque homme, « créé à l’image de Dieu », doit rester unique. Dans un pays comme les Etats-Unis, où un habitant sur 8 environ se dit croyant, la religion tient une place très importante dans la société : il y est donc inconcevable de pratiquer le clonage humain.

PRINCIPE DE PRECAUTION   


   Bien que l’idée de cloner puisse paraître intéressante, il faut rester prudent puisqu’on ne connait pas encore toutes les conséquences que le clonage pourrait avoir à long terme. Certains scientifiques voient le clonage comme la fin de la loterie génétique et même comme une dégénérescence de l’espèce humaine. Ainsi, il vaut peut-être mieux appliquer le principe de précaution, et attendre d’avoir étudié précisément sur plusieurs générations des animaux clonés avant de tenter l’expérience sur l’Homme.

UTILISATION DANS UN BUT COMMERCIAL   


BEBE BETAIL
   L’autorisation du clonage humain pourrait engendrer la mise en place d'une sorte de « marché du clone ». L’argent en jeu pourrait en effet primer sur les intérêts médicaux, au risque de voir se developper différents trafiques autour du clonage, notemment un trafique d'ovocytes ou de mères porteuses.


Tout comme le clonage animal, le clonage humain nécessitera sans doute de très nombreuses tentatives afin d'obtenir des résultats, d'où le coût des expériences, de « l'achat » d'ovocytes, de la « location » de mère porteuses, qui entraînerait un prix très élevé. Le clonage et ses applications ne seraient donc qu’à la portée des plus riches, et on peut redouter que cette « discrimination positive par la génétique » puisse entraîner la division de la société en deux catégories d'hommes.
Le clonage reproductif animal a d’ailleurs déjà été utilisé dans un but lucratif, afin de cloner un chat de compagnie. En effet, une riche américaine a payé la somme de  45000 $ pour que l'équipe de la Faculté de Médecine Vétérinaire de la Texas A&M University  clone son chat décédé.

DES RISQUES POUR LE CLONE   


   Beaucoup considèrent que l’on ne peut pas faire courir à un clone humain le risque de naître malformé ou de présenter des troubles immunitaires. En effet, il est inimaginable de devoir euthanasier un humain cloné comme on l’a fait pour Dolly alors qu'elle n'avait que 6 ans.

FINALITE ET INSTRUMENTALISATION   


   Dans le cadre d’une application thérapeutique du clonage dit « reproductif », l’enfant né pour sauver son donneur malade serait vu comme un « réservoir d’organes ». Il se pose alors, comme pour le cas des « bébés-médicaments » le problème de la finalité de la personne créée en laboratoire. Dans ces cas-là, l’enfant n’est pas forcément désiré en tant que tel, il peut être utilisé comme « solution de dernier recours ». Le même problème se poserait si des clones devaient servir pour la recherche scientifique. Ils seraient alors prédestinés à être des cobayes, nés dans le seul but de servir la science. Ces utilisations, malgré les avantages qu’elles représentent, peuvent être vues comme une instrumentalisation de l’Homme, une régression et même une atteinte à la dignité humaine.



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