En France :
La législation française sur le clonage humain compte parmi les plus sévères.
Tout d'abord, le Code Civil proscrit tout clonage à but eugénique, reproductif ou thérapeutique :
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« Toute pratique eugénique tendant à l'organisation de la sélection des personnes est interdite. »
« Est interdite toute intervention ayant pour but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre personne vivante ou décédée. »
« Sans préjudice des recherches tendant à la prévention et au traitement des maladies génétiques, aucune transformation ne peut être apportée aux caractères génétiques dans le but de modifier la descendance de la personne. »
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De plus, les lois de bioéthique qui ont été adoptées en 1994 interdisent aussi formellement le clonage reproductif humain. Mais la situation n'est pas définitive, puisqu'une abrogation de l'article de la loi sur la bioéthique qui interdisait le clonage thérapeutique à été proposée, tandis qu'une loi autorisant la recherche à visée thérapeutique sur des embryons humains, et en faveur des cellules souches notamment, à été adoptée :
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« Sont notamment susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs, au sens de l'article L. 2151-5, les recherches sur l'embryon et les cellules embryonnaires poursuivant une visée thérapeutique pour le traitement de maladies particulièrement graves ou incurables, ainsi que le traitement des affections de l'embryon ou du fœtus. »
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Enfin, le Comité Consultatif National d'Ethique pour les sciences de la vie et de la santé s'est exprimé dans le sens que d'après elle,
« une tentative de reproduction à l’identique d’êtres humains dont le génome dépendrait non plus de la loterie de l’hérédité, mais d’une volonté extérieure, porterait ainsi gravement atteinte à l’indispensable indétermination originaire ainsi qu’à d’autres traits fondamentaux de la personne », et qu'elle appelait à une mobilisation mondiale contre le clonage reproductif humain.
Au Royaume-Uni :
Le Royaume Uni est l'un des rares Etats s'étant doté d'une législation permissive, en autorisant le clonage thérapeutique, malgré une interdiction formelle du clonage reproductif humain.
La loi de 1990 dite « Human Fertilisation & Emryology Act », modifiée en 1992, définit les conditions dans lesquelles la recherche est possible.
Le Parlement britannique a voté en 2001 l'autorisation du clonage thérapeutique, mais sans que l'embryon ne se développe plus de 14 jours. En effet, le Royaume Uni distingue par convention l'embryon du pré-embryon à partir du 14ème jour, car c'est vers cette période que l'organisation générale du corps apparaît, et que le système nerveux commence à s'ébaucher. Ainsi, c'est à partir de ce 14èm jour que l'embryon est considéré comme un être humain à part entière (convention différente en France puisque c'est à la 12ème semaine que les scientifiques français distingue l'embryon du pré-embryon).
Un permis doit quand même être obtenu auprès de l'Autorité sur la fertilisation et l'embryologie humaine (the Human Fertilisation and Embryology Authority) avant toutes recherches. De tels permis ont par exemple été accordés au professeur Miodrag Stojkovic pour la recherche sur les cellules souches, ainsi qu'au professeur Ian Wilmut.
Aux Etats-Unis :
Le cas des Etats Unis est plus complexe, du fait que chaque Etat Fédéral puisse posséder ses propres lois dans certains domaines, indépendamment des autres Etats. Ainsi, les lois concernant le clonage peuvent être totalement différentes d'un Etat à un autre.
Seulement six Etats Fédéraux sur cinquante interdisent formellement le clonage humain par une loi explicite : la Californie, l’Iowa, la Louisianne, le Michigan, la Rhode Island et la Virginie. Pour ces Etats, les techniques de reproduction doivent faire l’objet d’une déclaration obligatoire en vertu de la Fertility Clinic Success Rate and Certification Act de 1992.
L'ensemble des Etats Unis a néanmoins signé un appel à une interdiction totale du clonage humain, thérapeutique ou non. De ce fait, de nombreux députés et scientifiques redoutent que l'interdiction du clonage thérapeutique ne relègue les Etats Unis au second plan international dans le domaine de la recherche médicale.
Mais paradoxalement, toutes ces lois d'interdiction au Etats Unis ne concernent que les recherches bénéficiant des fonds fédéraux, d'où la possibilité d'envisager le clonage si les chercheurs sont financés par un secteur privé. Ainsi, par exemple, le gouvernement fédéral a refusé de financer les fécondations in vitro pendant vingt ans, ce qui n'a pas empêché de nombreuses cliniques de créer des dizaines de milliers de bébés !
Rien, aux Etats Unis, ne poura empêcher les scientifiques qui désirent le faire, de poursuivre la recherche sur le clonage humain avec des fonds privés.
De plus, le métier de mère porteuse, tout à fait légal dans certains Etats des Etats Unis, devient même de plus en plus courant.
Afin d'éviter toute dérive commerciale, des lois ont été mis en place afin de réguler le « trafique d'embryon ». En effet, le paiement des embryons éprouvettes est interdit dans treize Etats Fédéraux, et l'achat de tissu foetal est interdit dans vingt-et-un Etats.
Ainsi, dans certains Etats, les couples suivant des traitements de fertilisation sont informés de la possibilité de faire don des embryons non utilisés pour la recherche, ceux-ci étant bien entendu prévenus de l'utilisation qui sera faite de l'embryon donné, de telle manière qu'ils puissent refuser librement telle ou telle utilisation qu'ils n'approuveraient pas.
Il est important de préciser qu'il persiste encore un véritable vide juridique au niveau du clonage reproductif humain dans de nombreux Etats, en particulier en Afrique, en Asie, et en Europe centrale et orientale.